On en parle tout le temps, mais on ne sait jamais trop ce que c’est quand on débute dans l’isolation (ce qui est notre cas non? 😉)
Cependant c’est une notion clé car dans un fourgon, un van ou camion, la tôle est le pont thermique parfait !
On te dit tout 👇
Qu’est ce qu’un pont thermique ?
Bien que le terme soit assez transparent, on va éclaircir cela afin que ton isolation te protège du froid et du chaud ! Les autres articles sur l’isolation de fourgon ou van sont complémentaires pour bien choisir.
Définition du pont thermique
Tout simplement, c’est un pont entre deux températures, deux milieux : chaud et froid 🔥❄. Le pont thermique est un point de défaut de ton isolation ! Un point où ton isolant laissera passer le chaud et le froid ou bien un point qui manque d’isolant.
Tu perdras donc la chaleur en hiver mais tu auras aussi plus rapidement chaud en été. Ça reprend les principes de l’isolation, puisque c’est exactement ce qu’il faut éviter.
Comment identifier les ponts thermiques ?
Dans le cas d’un aménagement de véhicule, qu’il s’agisse d’un van, fourgon, camion et même camping car, les ponts thermiques viennent des mêmes endroits. Sol, longerons, structures, … La tôle est partout et c’est notre ennemi !
Par défaut, ton fourgon EST un pont thermique. Comme ça au moins on est fixés ! 😁
C’est en isolant le fourgon que l’on s’en protège. D’où l’intérêt de parcourir les articles sur l’isolation, car il y a finalement très peu de solutions pour faire barrière aux ponts thermiques…
Comme on le voit sur le schéma plus haut, dès qu’il y a une rencontre chaud / froid, il y a échange thermique et donc pont thermique, qui en plus, généralement va créer des points de rosée, de la condensation.
Tu le verras vite après l’achat du véhicule, en commençant à bricoler à l’intérieur en hiver, il y aura déjà des gouttes qui vont se former sur les structures et la tôle intérieure.
Une fois isolé, tu peux identifier les ponts thermiques en passant la main sur ton habillage, il y aura des zones où les températures sont « différentes » du reste, tu sentiras les structures froides l’hiver (ou chaudes l’été) qui sont le résultat des ponts thermiques.
Comment éviter les ponts thermiques
Il n’y a pas beaucoup de choix (aujourd’hui) pour isoler correctement un fourgon ou un van afin de supprimer les ponts thermiques. Il y a quelques années, aucune solution n’était accessible, on se contentait du multicouche, isolant dont l’efficacité n’est pas prouvée.
Isoler les structures du fourgon
On en parlait quand on expliquait notre isolation à la fibre textile. Ce sont les structures, traverses et longerons (finalement, tout ce qui sert à renforcer la tôle) qui transmettent le chaud ou le froid !
Malgré qu’elles soient nombreuses, épaisses, creuses et difficile d’accès, c’est sur ces structures qu’il faut se concentrer quand on isole, afin de limiter les transferts thermiques (ou ponts thermiques pour les intimes).
Pour cela, il y a deux principaux isolants qui permettent de palier à ce défaut d’isolation et d’avoir une meilleure isolation globale mais aussi d’éviter la condensation (risque de rouille et moisissures à la clé, je le rappelle) :
Armaflex pour éliminter les ponts thermiques
L’isolant de la marque Armacell a de nombreux avantages, outre sa simplicité de pose en rouleaux autocollant, l’Armaflex ne craint aucunement les conditions climatiques liées à la vie en fourgon.
S’il lui arrivait d’être soumis à l’humidité ou la condensation, il ne perd pas ses propriétés, à la différence des isolants naturels qui doivent être posés avec le plus grand soin pour limiter cela.
Comme il existe en rouleau fin (10 mm), il peut être posé partout et notamment sur les fameuses structures qui sont complexes à isoler. C’est l’isolation la plus simple pour venir à bout des ponts thermiques :
Liège projeté pour éviter le pont thermique
Pour une isolation naturelle sans pont thermique, la seule issue est le liège projeté. Il permet d’isoler partout, en projetant un mélange de liège, liant et colle dont les préparations varient (du prêt à l’emploi à la recette maison).
L’isolation au liège projeté recouvre donc TOUTE la tôle, les structures, etc dans votre fourgon afin de faire une barrière fine qui coupera les ponts thermiques. C’est aussi un isolant qui va empêcher la condensation.
Sa finesse va de 2 à 3 mm selon le nombre de couches, ce qui permet d’ajouter ensuite un isolant thermique épais, comme un 6 cm par exemple.
Limiter les ponts thermiques
Comme on n’a fait ni l’un ni l’autre par manque de moyens (et aussi sûrement de compétences/connaissances à ce moment là), nous avons choisi d’isoler au liège expansé 20mm contre la tôle et nous avons remplis nos structures d’isolant en vrac (la fibre textile recyclée) afin de limiter le pont thermique, par l’intérieur…
Pas simple, comme on le voit ci-dessus, de remplir des longerons entiers par ces petits trous, et surtout, le résultat n’est pas suffisant.
Aujourd’hui, quand on cuisine par exemple, on aperçoit vite la vapeur qui se dépose sur l’habillage au plafond, au niveau des longerons, signe qu’il y a un échange thermique. Idem pour les jours d’hiver, en passant la main, on peut sentir où sont les longerons. Nous avons limité avec :
– la fibre textile dans les longerons,
– des tasseaux de 10mm de séparent le longeron de l’habillage,
– le panneau de CP qui habille le plafond,
Cependant, on ne l’a pas assez fait sur les côtés et c’est dommage. A refaire on ferait à l’Armaflex ou liège projeté ! Pour les budgets les plus serrés, des rouleaux de lièges existent, mais il faut s’assurer qu’ils ne se brisent pas avec le temps au niveau des importantes courbes du van, c’est le problème du liège.
Combler et isoler les creux ?
Une question qui revient souvent est de savoir si l’on doit isoler dans les creux, les espaces vides et renfoncements derrières les structures.
La question repose sur l’évolution de l’isolant que l’on y dispose, par exemple la fibre textile recyclée, une fois dans une longerons, soumis à des variations de températures, peut se tremper. Ainsi, l’isolant perd ses qualités, le pont thermique s’amplifie et la fibre ne sèche pas (en hiver). Sauf que …
Le taux d’humidité est le même en été et hiver, il ne dépend pas de la température mais du lieu où l’on se trouve sur la planète. C’est simplement qu’on l’a ressent plus en hiver, et que les
Le physicien allemand Mollier a fait un diagramme sympa pour comprendre la formation de condensation en fonction d’une humidité donnée et de la variation de température :
Ce que montre ce diagramme, c’est le point de rosé, qui se forme lorsque la température de l’air est à 20°C et qu’elle baisse à 10°C, cela entraine une condensation de l’humidité! En fait, l’humidité passe de gazeux à liquide, et là c’est mauvais pour notre intérieur.
Donc une conséquence supplémentaire aux ponts thermiques qui font perdre de la chaleur en hiver ou de la fraîcheur en été, est cette apparition de condensation.
On la voit toujours sur les fenêtres, car évidemment c’est le point de contact le plus facile, mais on ne le voit pas partout. C’est là qu’on arrive à parler des structures, des creux, où il y aussi un air chaud qui baisse en température.
Si c’est le cas, si l’humidité condense, devenant des gouttelettes puis des petits ruisseaux (j’exagère à peine) elle peut atteindre des points qui deviendront de la rouille et pourront (à plusieurs années d’ici) devenir de la rouille perforante.
Quand la température va remonter, généralement le lendemain matin, ou avec un bon chauffage, l’humidité repasse de liquide à gazeux. C’est un cycle. Comme la pluie ! 😉
Pour que ce phénomène se produise, il faut que l’air que le volume d’air représente 8 fois le volume d’humidité présent dans cet air. Donc si l’on isole ces structures, on va casser les volume d’air et ainsi bloquer ce risque de condensation car le volume d’air ne sera pas assez grand pour que l’humidité condense.
L’isolant va créer des micros volumes d’air, et ainsi apporter une meilleure isolation, limitant l’échange chaud / froid. Enfin, le frein vapeur reste un plus pour limiter le transfert d’humidité de la partie habitable vers l’isolation.
Conclusion : Bien isoler les longerons, et on peut aussi isoler les creux avant l’armaflex ou le liège projeté, ne pas oublier le frein vapeur pour l’isolation naturelle. Il n’est pas nécessaire pour l’armaflex qui en intègre déjà un.
Cependant, attention aux endroits comme les portes où les constructeurs prévoient des « couloirs » de circulation de l’eau, pour évacuer les possibles gouttes : ne les empêchez pas de quitter le navire.
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